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Pour la Grande petite histoire de la Grande Boucle...et surtout pour faire plaisir a National Greub: 10 choses a savoir sur le Maillot Jaune...
Il a fait rêver des générations de coureurs. Il est l'emblème du Tour de France. En 10 questions, plongez dans la grande et la petite histoire du maillot jaune.
1/ POURQUOI LE MAILLOT JAUNE EST-IL JAUNE?
Il n'y a pas de certitude absolue à ce sujet. Mais parmi toutes les hypothèses qui ont circulé, la plus probable et la plus communément admise est celle-ci: si le maillot de leader du tour est jaune, c'est parce qu'il s'agissait des couleurs du journal L'Auto, organisateur du Tour de France, dont Henri Desgrange était le rédacteur en chef, en même temps que le patron de la Grande Boucle. Le maillot rose du Giro sera rose pour les mêmes raisons: c'est la couleur du fameux quotidien sportif milanais, la Gazzetta dello Sport, intégralement rose de la première à la dernière page. Le coup de génie du maillot jaune, c'est d'avoir donné un enjeu supplémentaire à chaque étape. Auparavant, la tête du général avait surtout du sens à l'approche de la fin du Tour. Une fois le maillot jaune bien ancré dans les esprits comme un trophée à part entière, la première place devint un enjeu quotidien. Avant cela, le seul signe distinctif du leader du classement général était... un brassard vert. Rien à voir donc.
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2/ QUI A SON NOM BRODE SUR LE MAILLOT JAUNE ?
Ce n'est autre que le créateur du Tour de France, Henri Desgrange, qui en fut aussi le principal dirigeant jusqu'en 1939. Après la Guerre, le journal L'Auto disparait. L'Equipe reprend le flambeau, comme Jacques Goddet reprend l'héritage d'Henri Desgrange à la tête du Tour de France. Afin de montrer qu'il place ses pas dans ceux de son illustre prédécesseur, Goddet décide en 1948 de faire broder le nom de Desgrange sur le maillot jaune. Le nom, ou plutôt les initiales "HD", la broderie coûtant alors trop cher sur les maillots en laine de l'époque pour envisager d'aller au-delà de ces deux lettres symboliques. 65 ans après, aujourd'hui encore, les initiales du patriarche de la Grande Boucle trônent toujours sur le maillot. Pas sûr que tous ses porteurs sachent toujours à quoi elles font référence…
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3/ QUI A PORTE LE PREMIER MAILLOT JAUNE ET QUAND?
C'était un samedi. Le 19 juillet 1919. A Grenoble, au départ de la 11e étape, Eugène Christophe entre dans l'histoire du Tour en endossant le tout premier maillot jaune. Le "Vieux Gaulois", comme il était surnommé, aurait dû arborer le maillot jaune quatre jours plus tôt, le 15 juillet, lors de l'étape Marseille-Nice. Mais celui-ci n'était pas encore confectionné. Heureusement pour lui, Christophe l'avait encore à Grenoble. Enfin, heureusement, ce n'est pas forcément ce qu'il se disait alors. Surnommé "Le Canari" par ses collègues, Eugène Christophe a d'abord suscité plus de risée que d'envie. Ça n'allait pas durer…
Voilà donc l'histoire officielle. Car il y a une histoire officieuse. Philippe Thys, triple vainqueur du Tour en 1913, 14 et 20, a confié bien plus tard, en 1953, qu'il avait porté le maillot jaune une journée en... 1913 et une autre en 1914. Comme l'a écrit Pierre Chany dans La Fabuleuse histoire du Tour, Thys, alors âgé de 67 ans, avait toute sa tête. Mais aucun journal de l'époque ne fait mention de ce maillot. Henri Desgrange, le patron du Tour, aurait-il tenté une expérience en 1913 et en 1914 avec l'idée de le pérenniser en 1915? Personne ne peut l'affirmer. Ce qui est certain, c’est qu'en 1915, il n'y eut pas de Tour. Au regard de l'histoire, Eugène Christophe reste donc le premier maillot jaune.
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4/ COMBIEN DE COUREURS ONT PORTE LE MAILLOT JAUNE?
255, d'Eugène Christophe à Christopher Froome, le dernier en date. Près d'une centaine ne l'ont porté qu'un ou deux jours. Au-delà de dix jours en jaune, on entre dans cercle déjà fermé puisque seuls 50 coureurs ont atteint ce total dans leur carrière. 19 coureurs ont reçu au moins vingt maillots jaunes. Parmi eux, seuls trois coureurs n'ont pas gagné le Tour: Fabian Cancellara (28 jours en jaune), René Vietto (26) et Thomas Voeckler (20). On trouve aux quatre premières places les quatre quintuples vainqueurs de l'histoire du Tour, avec Eddy Merckx en recordman absolu. Le Cannibale a porté 96 fois le maillot jaune, 21 de plus que son dauphin, Bernard Hinault. Lance Armstrong a été rayé des statistiques officielles, mais l'Américain l'avait porté à 83 reprises, ce qui en avait fait le dauphin de Merckx.
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5/ Y A-T-IL DEJA EU PLUSIEURS MAILLOTS JAUNES EN MEME TEMPS?
Oui. La chose est rarissime. Le cas s'est présenté pour la première fois en 1929, dix ans après la création du maillot jaune. Et ce ne sont pas deux, mais trois coureurs qui ont disputé l'étape Bordeaux-Bayonne, le 7 juillet, avec le maillot jaune sur le dos. La veille, Victor Fontan, Nicolas Frantz et André Leducq partageaient la tête du classement général, à égalité de temps. Henri Desgrange, le patron du Tour, n'avait pas voulu trancher entre eux. Il y aurait donc trois hommes en jaune ! Aujourd'hui, ce cas de figure n'est plus possible avec les dixièmes de seconde dans les chronos et/ou les places des uns et des autres dans les différentes arrivées d'étape, ce dernier élément n'entrant à l'époque pas en ligne de compte pour départager les éventuels ex aequo. Le lendemain, le problème fut réglé: Gaston Rebry, à l'issue d'une échappée, s'empara de la précieuse tunique. Le trio doré n'était alors plus à égalité que pour la deuxième place. Deux ans plus tard, pour la dernière fois, il y eut deux maillots jaunes simultanément, Charles Pélissier et Raffaele Di Paco. Depuis, on trouve toujours le moyen de départager les coureurs.
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6/ QUI L'A PORTE LE MOINS LONGTEMPS ?
Tout le monde n'a pas la chance de porter deux fois dix jours le maillot jaune, comme Thomas Voeckler. Pour certains, le "règne" est nettement moins long. 65 coureurs n'ont gardé le maillot qu'une petite journée. C'est peu. Parmi eux, les moins chanceux sont ceux pour qui cette journée était un contre-la-montre. Le plaisir, pour un maillot jaune, c’est de parader dans le peloton, d'être la figure reconnaissable. Seul sur la route, cela perd de son charme. Jean-René Bernaudeau a ainsi porté son unique toison d'or lors du chrono de Superbagnères, en 1979. Une petite heure d'efforts. Mais la palme revient à Romain Feillu, en 2008. Après avoir pris le maillot à Nantes, il l'a rendu le lendemain à Cholet au terme d'un contre-la-montre bouclé en 40 minutes à peine. Dur. Mais il y a pire. Ceux qui ont cru l'avoir, sans jamais pouvoir le porter en course. Michel Pollentier, par exemple, maillot jaune à l'Alpe d'Huez en 1978 avant d'être exclu de la course quelques minutes après pour tricherie manifeste au contrôle antidopage. Plus insolite encore, le cas de Ferdie Van den Haute en 1984. Le Belge remporte la demi-étape de Béthune, après le chrono par équipes matinal. Les organisateurs lui font endosser le maillot jaune sur le podium avant de réaliser, dix minutes plus tard, que celui-ci revient en réalité à Adrie Van der Poel. Dommage Ferdie…
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7/ POURQUOI LOUISON BOBET A-T-IL FAILLI PARTIR DEUX FOIS SANS MAILLOT JAUNE?
C'est une de ces toutes petites histoires qui forgent la savoureuse légende du Tour. En 1954, Louison Bobet, tenant du titre, s'empare du maillot jaune lors du chrono par équipes aux Essarts. A Saint-Brieuc, trois jours plus tard, il le porte toujours. Voulant faire plaisir à sa sœur, le Breton lui offre sa tunique dorée. Une boulette. Bobet a oublié que sur cette édition, l'organisation a décidé de ne changer le maillot jaune que toutes les 48 heures et non tous les jours. Panique à bord le lendemain matin: Bobet n'a pas de maillot. Heureusement, son soigneur personnel, Raymond Le Bert, habite non loin de Saint-Brieuc. Il possède un maillot jaune chez lui. Il va le chercher mais celui-ci a rétréci avec le temps et s'avère beaucoup trop petit pour Bobet.
Il faudra finalement faire appel à un… boxeur trouvé dans un gymnase de Saint-Brieuc pour élargir la tunique. Voilà comment, in extremis, Bobet a pu partir avec un maillot jaune plus vraiment jaune et pas tout à fait à sa taille. Mais un maillot quand même. Six ans auparavant, en 1948, Bobet avait déjà failli prendre le départ sans son maillot jaune. C'était alors pour une question de... matière. le maillot jaune était en laine mais Jacques Goddet venait de signer un contrat avec une nouvelle marque proposant un maillot synthétique. Bobet, furieux, très conservateur sur ce point, n'a rien voulu entendre. Il menaçait de ne pas prendre le départ si on ne lui laissait pas son maillot en laine. Après des heures de discussion, Bobet resta ferme. Goddet dût céder et faire confectionner en urgence un nouveau maillot en laine.
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8/ EST-IL FREQUENT DE QUITTER LE TOUR AVEC LE MAILLOT JAUNE?
Non, c'est extrêmement rare. Il faut un cas de force majeure absolue pour renoncer au Tour avec le maillot jaune sur les épaules. Depuis 1919, on ne dénombre que 14 cas de maillot jaune ayant quitté le Tour. Le dernier était Michael Rasmussen, en 2007. Un départ forcé, puisque le Danois avait été retiré par sa propre équipe, Rabobank, suite à un défaut de localisation pour un contrôle antidopage avant le Tour. En 1978, Michel Pollentier avait été exclu de la course pour avoir été pris en flagrant délit de tricherie au contrôle antidopage à l'Alpe d'Huez. En 1950, Fiorenzo Magni et les Italiens s'étaient retirés, s'estimant en insécurité auprès des spectateurs français. Mais dans la grande majorité des cas, ce sont des blessures, des chutes ou une maladie qui obligent le maillot jaune à renoncer. Parmi les plus célèbres, on citera Luis Ocana, tombé dans la descente détrempée du col de Menté en 1971 (photo), l'abandon de Bernard Hinault à cause de son genou lors de la journée de repos en 1980 ou l'omoplate meurtrie de Pascal Simon trois ans plus tard. Dans tous les cas, c'est une déchirure. Porter le maillot jaune, c'est être le roi. Un statut difficile à délaisser…
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9/ QUI EST LE PLUS GRAND POISSARD DU MAILLOT JAUNE?
255 coureurs ont donc porté au moins une fois le maillot jaune. Pourtant, des champions parfois très huppés, qui ont laissé une empreinte dans l'histoire du cyclisme et celle du Tour en particulier, n'ont jamais réussi à l'endosser, ne serait-ce qu'une petite journée. Hennie Kuipper, 2e du Tour en 1977 et 1980, 4e en 1978, n'a jamais eu les honneurs du maillot jaune. Idem pour Gianni Bugno, 2e en 1991 et 3e en 1992. Ils font partie des rares coureurs présents plusieurs fois sur le podium final sans avoir goûté au jaune. Le recordman en la matière est évidemment Raymond Poulidor: huit podiums (un record) et 11 Top 10 et pas une seule petite journée avec le maillot jaune. Presque invraisemblable. Lors du prologue 1973, il ne lui manqua que… huit dixièmes de seconde.
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10/ COMBIEN DE COUREURS ONT PERDU LE MAILLOT JAUNE LE DERNIER JOUR ?
Seulement trois depuis 1919, ce qui confère à ces trois hommes un statut de maudit et à ces trois éditions un caractère exceptionnel. Le premier changement de maillot jaune date de 1947 et c'est aussi la seule fois qu'il s'est produit lors d'une étape en ligne. Jean Robic, via sa fameuse attaque dans la non moins fameuse côte de Bonsecours, avait dépossédé le malheureux Pierre Brambilla de la précieuse tunique en arrivant à Paris. Les deux autres basculements le dernier jour sont survenus sur deux chronos, en 1968 et 1989. Jan Janssen et Greg LeMond furent les heureux élus. Herman Van Springel et Laurent Fignon (photo) les rois maudits. Rendre un maillot jaune, c'est une blessure, mais le perdre en arrivant à Paris, c'est une plaie qui ne cicatrise jamais.
Il a fait rêver des générations de coureurs. Il est l'emblème du Tour de France. En 10 questions, plongez dans la grande et la petite histoire du maillot jaune.
1/ POURQUOI LE MAILLOT JAUNE EST-IL JAUNE?
Il n'y a pas de certitude absolue à ce sujet. Mais parmi toutes les hypothèses qui ont circulé, la plus probable et la plus communément admise est celle-ci: si le maillot de leader du tour est jaune, c'est parce qu'il s'agissait des couleurs du journal L'Auto, organisateur du Tour de France, dont Henri Desgrange était le rédacteur en chef, en même temps que le patron de la Grande Boucle. Le maillot rose du Giro sera rose pour les mêmes raisons: c'est la couleur du fameux quotidien sportif milanais, la Gazzetta dello Sport, intégralement rose de la première à la dernière page. Le coup de génie du maillot jaune, c'est d'avoir donné un enjeu supplémentaire à chaque étape. Auparavant, la tête du général avait surtout du sens à l'approche de la fin du Tour. Une fois le maillot jaune bien ancré dans les esprits comme un trophée à part entière, la première place devint un enjeu quotidien. Avant cela, le seul signe distinctif du leader du classement général était... un brassard vert. Rien à voir donc.
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2/ QUI A SON NOM BRODE SUR LE MAILLOT JAUNE ?
Ce n'est autre que le créateur du Tour de France, Henri Desgrange, qui en fut aussi le principal dirigeant jusqu'en 1939. Après la Guerre, le journal L'Auto disparait. L'Equipe reprend le flambeau, comme Jacques Goddet reprend l'héritage d'Henri Desgrange à la tête du Tour de France. Afin de montrer qu'il place ses pas dans ceux de son illustre prédécesseur, Goddet décide en 1948 de faire broder le nom de Desgrange sur le maillot jaune. Le nom, ou plutôt les initiales "HD", la broderie coûtant alors trop cher sur les maillots en laine de l'époque pour envisager d'aller au-delà de ces deux lettres symboliques. 65 ans après, aujourd'hui encore, les initiales du patriarche de la Grande Boucle trônent toujours sur le maillot. Pas sûr que tous ses porteurs sachent toujours à quoi elles font référence…
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3/ QUI A PORTE LE PREMIER MAILLOT JAUNE ET QUAND?
C'était un samedi. Le 19 juillet 1919. A Grenoble, au départ de la 11e étape, Eugène Christophe entre dans l'histoire du Tour en endossant le tout premier maillot jaune. Le "Vieux Gaulois", comme il était surnommé, aurait dû arborer le maillot jaune quatre jours plus tôt, le 15 juillet, lors de l'étape Marseille-Nice. Mais celui-ci n'était pas encore confectionné. Heureusement pour lui, Christophe l'avait encore à Grenoble. Enfin, heureusement, ce n'est pas forcément ce qu'il se disait alors. Surnommé "Le Canari" par ses collègues, Eugène Christophe a d'abord suscité plus de risée que d'envie. Ça n'allait pas durer…
Voilà donc l'histoire officielle. Car il y a une histoire officieuse. Philippe Thys, triple vainqueur du Tour en 1913, 14 et 20, a confié bien plus tard, en 1953, qu'il avait porté le maillot jaune une journée en... 1913 et une autre en 1914. Comme l'a écrit Pierre Chany dans La Fabuleuse histoire du Tour, Thys, alors âgé de 67 ans, avait toute sa tête. Mais aucun journal de l'époque ne fait mention de ce maillot. Henri Desgrange, le patron du Tour, aurait-il tenté une expérience en 1913 et en 1914 avec l'idée de le pérenniser en 1915? Personne ne peut l'affirmer. Ce qui est certain, c’est qu'en 1915, il n'y eut pas de Tour. Au regard de l'histoire, Eugène Christophe reste donc le premier maillot jaune.
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4/ COMBIEN DE COUREURS ONT PORTE LE MAILLOT JAUNE?
255, d'Eugène Christophe à Christopher Froome, le dernier en date. Près d'une centaine ne l'ont porté qu'un ou deux jours. Au-delà de dix jours en jaune, on entre dans cercle déjà fermé puisque seuls 50 coureurs ont atteint ce total dans leur carrière. 19 coureurs ont reçu au moins vingt maillots jaunes. Parmi eux, seuls trois coureurs n'ont pas gagné le Tour: Fabian Cancellara (28 jours en jaune), René Vietto (26) et Thomas Voeckler (20). On trouve aux quatre premières places les quatre quintuples vainqueurs de l'histoire du Tour, avec Eddy Merckx en recordman absolu. Le Cannibale a porté 96 fois le maillot jaune, 21 de plus que son dauphin, Bernard Hinault. Lance Armstrong a été rayé des statistiques officielles, mais l'Américain l'avait porté à 83 reprises, ce qui en avait fait le dauphin de Merckx.
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5/ Y A-T-IL DEJA EU PLUSIEURS MAILLOTS JAUNES EN MEME TEMPS?
Oui. La chose est rarissime. Le cas s'est présenté pour la première fois en 1929, dix ans après la création du maillot jaune. Et ce ne sont pas deux, mais trois coureurs qui ont disputé l'étape Bordeaux-Bayonne, le 7 juillet, avec le maillot jaune sur le dos. La veille, Victor Fontan, Nicolas Frantz et André Leducq partageaient la tête du classement général, à égalité de temps. Henri Desgrange, le patron du Tour, n'avait pas voulu trancher entre eux. Il y aurait donc trois hommes en jaune ! Aujourd'hui, ce cas de figure n'est plus possible avec les dixièmes de seconde dans les chronos et/ou les places des uns et des autres dans les différentes arrivées d'étape, ce dernier élément n'entrant à l'époque pas en ligne de compte pour départager les éventuels ex aequo. Le lendemain, le problème fut réglé: Gaston Rebry, à l'issue d'une échappée, s'empara de la précieuse tunique. Le trio doré n'était alors plus à égalité que pour la deuxième place. Deux ans plus tard, pour la dernière fois, il y eut deux maillots jaunes simultanément, Charles Pélissier et Raffaele Di Paco. Depuis, on trouve toujours le moyen de départager les coureurs.
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6/ QUI L'A PORTE LE MOINS LONGTEMPS ?
Tout le monde n'a pas la chance de porter deux fois dix jours le maillot jaune, comme Thomas Voeckler. Pour certains, le "règne" est nettement moins long. 65 coureurs n'ont gardé le maillot qu'une petite journée. C'est peu. Parmi eux, les moins chanceux sont ceux pour qui cette journée était un contre-la-montre. Le plaisir, pour un maillot jaune, c’est de parader dans le peloton, d'être la figure reconnaissable. Seul sur la route, cela perd de son charme. Jean-René Bernaudeau a ainsi porté son unique toison d'or lors du chrono de Superbagnères, en 1979. Une petite heure d'efforts. Mais la palme revient à Romain Feillu, en 2008. Après avoir pris le maillot à Nantes, il l'a rendu le lendemain à Cholet au terme d'un contre-la-montre bouclé en 40 minutes à peine. Dur. Mais il y a pire. Ceux qui ont cru l'avoir, sans jamais pouvoir le porter en course. Michel Pollentier, par exemple, maillot jaune à l'Alpe d'Huez en 1978 avant d'être exclu de la course quelques minutes après pour tricherie manifeste au contrôle antidopage. Plus insolite encore, le cas de Ferdie Van den Haute en 1984. Le Belge remporte la demi-étape de Béthune, après le chrono par équipes matinal. Les organisateurs lui font endosser le maillot jaune sur le podium avant de réaliser, dix minutes plus tard, que celui-ci revient en réalité à Adrie Van der Poel. Dommage Ferdie…
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7/ POURQUOI LOUISON BOBET A-T-IL FAILLI PARTIR DEUX FOIS SANS MAILLOT JAUNE?
C'est une de ces toutes petites histoires qui forgent la savoureuse légende du Tour. En 1954, Louison Bobet, tenant du titre, s'empare du maillot jaune lors du chrono par équipes aux Essarts. A Saint-Brieuc, trois jours plus tard, il le porte toujours. Voulant faire plaisir à sa sœur, le Breton lui offre sa tunique dorée. Une boulette. Bobet a oublié que sur cette édition, l'organisation a décidé de ne changer le maillot jaune que toutes les 48 heures et non tous les jours. Panique à bord le lendemain matin: Bobet n'a pas de maillot. Heureusement, son soigneur personnel, Raymond Le Bert, habite non loin de Saint-Brieuc. Il possède un maillot jaune chez lui. Il va le chercher mais celui-ci a rétréci avec le temps et s'avère beaucoup trop petit pour Bobet.
Il faudra finalement faire appel à un… boxeur trouvé dans un gymnase de Saint-Brieuc pour élargir la tunique. Voilà comment, in extremis, Bobet a pu partir avec un maillot jaune plus vraiment jaune et pas tout à fait à sa taille. Mais un maillot quand même. Six ans auparavant, en 1948, Bobet avait déjà failli prendre le départ sans son maillot jaune. C'était alors pour une question de... matière. le maillot jaune était en laine mais Jacques Goddet venait de signer un contrat avec une nouvelle marque proposant un maillot synthétique. Bobet, furieux, très conservateur sur ce point, n'a rien voulu entendre. Il menaçait de ne pas prendre le départ si on ne lui laissait pas son maillot en laine. Après des heures de discussion, Bobet resta ferme. Goddet dût céder et faire confectionner en urgence un nouveau maillot en laine.
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8/ EST-IL FREQUENT DE QUITTER LE TOUR AVEC LE MAILLOT JAUNE?
Non, c'est extrêmement rare. Il faut un cas de force majeure absolue pour renoncer au Tour avec le maillot jaune sur les épaules. Depuis 1919, on ne dénombre que 14 cas de maillot jaune ayant quitté le Tour. Le dernier était Michael Rasmussen, en 2007. Un départ forcé, puisque le Danois avait été retiré par sa propre équipe, Rabobank, suite à un défaut de localisation pour un contrôle antidopage avant le Tour. En 1978, Michel Pollentier avait été exclu de la course pour avoir été pris en flagrant délit de tricherie au contrôle antidopage à l'Alpe d'Huez. En 1950, Fiorenzo Magni et les Italiens s'étaient retirés, s'estimant en insécurité auprès des spectateurs français. Mais dans la grande majorité des cas, ce sont des blessures, des chutes ou une maladie qui obligent le maillot jaune à renoncer. Parmi les plus célèbres, on citera Luis Ocana, tombé dans la descente détrempée du col de Menté en 1971 (photo), l'abandon de Bernard Hinault à cause de son genou lors de la journée de repos en 1980 ou l'omoplate meurtrie de Pascal Simon trois ans plus tard. Dans tous les cas, c'est une déchirure. Porter le maillot jaune, c'est être le roi. Un statut difficile à délaisser…
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9/ QUI EST LE PLUS GRAND POISSARD DU MAILLOT JAUNE?
255 coureurs ont donc porté au moins une fois le maillot jaune. Pourtant, des champions parfois très huppés, qui ont laissé une empreinte dans l'histoire du cyclisme et celle du Tour en particulier, n'ont jamais réussi à l'endosser, ne serait-ce qu'une petite journée. Hennie Kuipper, 2e du Tour en 1977 et 1980, 4e en 1978, n'a jamais eu les honneurs du maillot jaune. Idem pour Gianni Bugno, 2e en 1991 et 3e en 1992. Ils font partie des rares coureurs présents plusieurs fois sur le podium final sans avoir goûté au jaune. Le recordman en la matière est évidemment Raymond Poulidor: huit podiums (un record) et 11 Top 10 et pas une seule petite journée avec le maillot jaune. Presque invraisemblable. Lors du prologue 1973, il ne lui manqua que… huit dixièmes de seconde.
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10/ COMBIEN DE COUREURS ONT PERDU LE MAILLOT JAUNE LE DERNIER JOUR ?
Seulement trois depuis 1919, ce qui confère à ces trois hommes un statut de maudit et à ces trois éditions un caractère exceptionnel. Le premier changement de maillot jaune date de 1947 et c'est aussi la seule fois qu'il s'est produit lors d'une étape en ligne. Jean Robic, via sa fameuse attaque dans la non moins fameuse côte de Bonsecours, avait dépossédé le malheureux Pierre Brambilla de la précieuse tunique en arrivant à Paris. Les deux autres basculements le dernier jour sont survenus sur deux chronos, en 1968 et 1989. Jan Janssen et Greg LeMond furent les heureux élus. Herman Van Springel et Laurent Fignon (photo) les rois maudits. Rendre un maillot jaune, c'est une blessure, mais le perdre en arrivant à Paris, c'est une plaie qui ne cicatrise jamais.
salut les dopés,
belle culture de la pédale
je vais en trouver moi aussi,aller on boit un canon(c'est la buvette ici!?)
belle culture de la pédale
je vais en trouver moi aussi,aller on boit un canon(c'est la buvette ici!?)
lol à la tienne Robert
L'article n'est pas de moi, je n'ai aucune culture de la pédale (ni au sens propre qu'au figure ^^)...je l'ai juste trouve intéressant alors je partage. Ma curiosité...
L'article n'est pas de moi, je n'ai aucune culture de la pédale (ni au sens propre qu'au figure ^^)...je l'ai juste trouve intéressant alors je partage. Ma curiosité...
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