Histoire d’un accro
En farfouillant dans l'immense site Web de PPM, je me suis rendu compte que j'allais bientôt arriver à 4 années de jeu. Quatre ans, déjà ! Il me semble que je viens tout juste de créer mon compte et de prendre connaissance de mes nouveaux joueurs. On était en saison 6 et mon équipe allait évoluer en 4ème Division. Je n'avais aucune idée à ce moment que j'allais y consacrer autant de temps... et que j'allais y mettre autant de passion !
Pourtant, je suis un habitué du genre. Je joue à des jeux de stratégie et de simulation depuis à peu près toujours. Dès l'âge de 10 ou 11 ans, je jouais déjà à Strat-O-Matic hockey et baseball avec un bon ami de jeunesse. Vous savez, dans le temps, il n'y avait pas d'ordinateur... on jouait avec des jeux qui venaient dans des boîtes en carton, avec des cartes et des dés ! Certains diront que c'était la belle époque. Je dirais plutôt qu'il s'agissait d'une époque de misère, surtout lorsqu'on voulait jouer seul !
Évidemment, l'arrivée de l'ordinateur a beaucoup facilité les choses pour le joueur solo. Strat-O-Matic contre un ordi, c'est pas mal plus plaisant ! Et les jeux se sont bien sûr multipliés. Plus besoin d'un adversaire, l'ordi, aussi mauvais soit-il, réussissait à offrir une opposition fort appréciée.
Sauf que la plus belle révolution aura été l'arrivée d'Internet. Enfin les maniaques de jeux de simulation sportive pouvaient communiquer et se regrouper ensemble pour ultimement entrer en compétition l'un contre l'autre. C'est vraiment ce qui a créé mon engouement, comme adulte, pour les jeux sportifs. Pour continuer avec mon jeu fétiche, disons qu'aujourd'hui encore je fais partie d'une ligue de Strat-O-Matic baseball avec 27 autres managers répandus à la grandeur du Canada et des États-Unis. Si je n'avais joué que contre l'ordi, pas certain que j'aurais joué aussi longtemps à ce bon vieux Strato !
Évidemment, PPM est le type de jeu qui ne peut voir le jour qu'avec la présence d'Internet. Mais c'est aussi ce qui fait son immense succès. La présence d'autres managers, en chair et en os et avec autant de capacité et de volonté que moi de voir leur équipe réussir, fait de PPM une arène où le plaisir et le défi sont au rendez-vous. On est bien loin de l'intelligence artificielle limitée d'un vieux PC qui peine à faire tourner Windows XP. Là, il faut se démarquer vis-à-vis d'autres joueurs qui sont aussi futés que soi !
Et c'est, pour moi, ce qui fait la beauté des jeux comme PPM. C'est ce qui me rend accro à ces sites où l'on « compétitionne » contre de vraies personnes. Le simple pool de hockey avec les chums au boulot est plaisant tout simplement parce qu'on se mesure à des amis qui veulent eux aussi gagner. Sauf que PPM amène le tout à un autre niveau. C'est une simulation sportive sur les stéroïdes ! Le bassin de joueurs est tellement grand qu'on ne peut réellement aspirer à devenir le « king » du jeu. C'est sans fin... mais jamais sans espoir !
Je me rappelle très bien lorsque j'ai pris en main ma nouvelle équipe. Mon but était de comprendre comment on pouvait faire son alignement, entraîner les joueurs, choisir l'importance des matchs, etc. Après 11 jours, j'ai enfin pu vendre mes premiers joueurs (de beaux talents, faut-il le rappeler !) et acheter les joueurs qui allaient enfin me propulser en première division ! Évidemment, les choses ne se sont pas passées ainsi et j'ai dû attendre quelques saisons avant de pouvoir me vanter de ce fait... mais j'avais au moins l'espoir d'y arriver. Et entre temps, il y avait bon nombre de défi à relever à chacune des étapes de cette ascension.
La beauté de la chose c'est que même aujourd'hui j'ai encore du plaisir à venir faire mon tour sur PPM à tous les jours. Les défis sont différents et les conséquences de mes décisions sont beaucoup plus subtiles et avec un impact beaucoup plus long dans le temps. Mais j'ai toujours un défi qui m'attend. Comme à tous les jours précédents d'ailleurs... Franchement, je ne vois pas encore le jour où je ne trouverai rien à entreprendre dans PPM.
De toute façon, quand c'est plus tranquille, il y a toujours un manager à quelque part avec qui piquer une jasette !
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