Résumé et feuille de match
La feuille de match est l'outil disponible pour tous les managers sans distinctions. Vous y trouverez le score mais aussi et surtout une mine de renseignements sur la performance de vos joueurs et de votre équipe dans l'ensemble. Une bonne analyse de ce résumé peut donc vous permettre de régler certains problèmes dans la gestion sportive de votre club. Cependant avant de pouvoir analyser ce résumé, faut-il encore comprendre de quoi il retourne. A quoi correspondent les tableaux qu'on peut y trouver ? Que veulent dire ces chiffres ? Et ces palets de couleur à la fin c'est quoi ? Bref beaucoup de questions et peu de réponses évidentes quand on débute sur le jeu.
Le nombre d'informations disponibles étant assez important, commençons par découper notre feuille en plusieurs parties.
Tout d'abord le plus important ! Est-ce que le match a été gagné ?
Comme vous pouvez le constater (fig. 1), ZipCity Penguins a remporté le match 6 à 5 après prolongations chez lui face à Blacksmith's Squadron. Il s'agissait de la 5ème journée du championnat qui s'est joué au Cyclon Arena devant 330 spectateurs en folie !
Fig. 1
Vient ensuite un petit récapitulatif par périodes du nombre de buts, de tirs d'engagements gagnés et des pénalités concédées (fig. 2). L'équipe avec les palets bleus est toujours l'équipe qui reçoit. Celle avec les palets rouges est toujours l'équipe visiteuse. Ce code couleur se retrouve tout au long du résumé.
Comme on vient de le voir, ce match s'est joué pendant les prolongations. On voit que ZipCity Penguins a marqué 2 fois au premier et deuxième tiers-temps, 1 fois au troisième et il remporte le match avec un but en prolongation synonyme de fin de match (but en or) pour un total de 6 buts. Nous verrons plus loin (fig. 4) les personnes impliquées sur ces buts ainsi que la minute à laquelle ils ont été marqués. On retrouve le même découpage par période pour le nombre de tirs, les engagements gagnés et les pénalités concédées. En ne regardant que cette partie du résumé, on peut se dire que le match a été très serré puisque les deux équipes ont mis à peu près le même nombre de tirs et qu'elles ont remporté quasiment le même nombre d'engagements. Un petit point négatif toutefois, puisque ZipCity Penguins a concédé 4 pénalités et a donc dû jouer plus souvent que son adversaire en infériorité numérique.
Fig. 2
La troisième partie (fig. 3) concerne exclusivement les tactiques utilisées par les deux protagonistes. On y trouve l'importance choisie par chaque manager (normal et faible), le type de jeu (offensif et interceptions) ainsi que le nombre de lignes qui ont eu du temps de jeu par période. Une équipe qui alignera 4 lignes en première période et qui décide de retirer la 4ème ligne ensuite apparaîtra sous la forme 4 4 3 ou 4 3 3 selon la période choisie pour la retirer.
Fig. 3
Le résumé du score qui suit (fig. 4) détaille les buteurs et les passeurs pour chaque but inscrit ainsi que la minute et la période à laquelle ils ont été marqués. Une fois de plus le palet de couleur indique l'équipe qui a scoré. On trouve aussi une information importante. A savoir si le but a été inscrit en infériorité (SH), en supériorité (PP) ou encore à égalité numérique (EV). Cette information permet au manager attentif de voir si son équipe a été efficace en supériorité ainsi qu'en infériorité numérique. Il faut aussi rapprocher ceci du nombre de pénalités concédées (fig. 2). Blacksmith's Squadron a ainsi marqué 2 fois (22:10 et 55:29) en supériorité numérique sur 4 pénalités de l'adversaire et réalise donc un 50 % d'efficacité. Cependant, il ne faut pas oublier le but encaissé à 55:11 qui anéantit celui inscrit 18 secondes plus tard. L'efficacité a donc été présente mais au prix d'un but concédé en supériorité.
D'autre part, le tableau doit se lire de droite à gauche en ce qui concerne les joueurs impliqués. En effet, si on prend le premier but, Michel Lavenu fait une passe à Noël Marquis qui passe ensuite à William Bouyssou qui score. Il ne s'agit d'ailleurs pas forcément d'un passe. Il se peut en effet que sur cette action Bouyssou ait dévié le palet sur un tir de Marquis. Marquis sera crédité de la passe et Bouyssou du but.
Fig. 4
On vient de voir que le nombre de pénalités est inscrit en début de résumé, mais comme pour le score, on peut trouver le détail des joueurs impliqués (fig. 5). De même que pour les buteurs, on retrouve donc la période, l'heure et le joueur pénalisé. On trouvera aussi le dénomination de la pénalité retenue contre le joueur. Un joueur souvent pénalisé sur plusieurs matchs doit probablement avoir un problème d'équilibrage de ses attributs : trop d'agressivité, pas assez de technique, mauvais défenseur. Les raisons peuvent être multiples et la réaction du manager devrait être immédiate. Une équipe qui concède trop de supériorités numériques à son adversaire s'expose beaucoup plus et risque de prendre beaucoup de buts inutiles ou du moins qui auraient pu être évités.
Fig. 5
Voyons maintenant un résumé du match pour chaque joueur. Commençons par les gardiens et leurs statistiques (fig. 6). On peut voir sur cette partie le nom de chaque gardien, le nombre de minutes qu'il a joué (TOI), le nombre de tirs cadrés auxquels il a dû faire face (SA), le nombre de buts concédés (GA), le nombre d'arrêts effectués (SV) ainsi que son pourcentage d'efficacité (Sv%). Dans le cas où un gardien serait sorti en cours de match, le gardien G2 aurait lui aussi des valeurs indiquées. Dans tous les cas, on considère qu'un gardien ayant un pourcentage d'arrêt de plus de 90% fait correctement son boulot. Mais cette statistique peut parfois être trompeuse. Un bon gardien ne peut pas faire tout le travail. Si la défense est inexistante, il encaissera forcément beaucoup de buts et ses statistiques s'en ressentiront. De même si l'équipe joue souvent en infériorité numérique.
Fig. 6
Juste sous les gardiens on retrouve les statistiques sommaires de chaque ligne (fig. 7). Chaque ligne ayant joué au moins une période y est indiquée. Pour chaque ligne on retrouve la position des joueurs (LW, C, RW, LD et RD), leurs noms, le nombre de tirs cadrés (S), le nombre de buts inscrits (G), le nombre de passes décisives (A), le nombre de points (P équivalent à la somme du nombre de buts et du nombre de passes), son +/- ainsi que le nombre de pénalités en minutes.
De ce tableau on peut tirer beaucoup d'informations très utiles, mais tout d'abord il faut expliquer à quoi correspond la statistique des +/-. Chaque joueur qui se trouve sur la glace lorsque son équipe marque un but en infériorité ou à égalité numérique marque +1. A contrario, si un joueur se trouve sur la glace lorsque son équipe encaisse un but alors que l'équipe est en supériorité ou à égalité numérique, alors il marque -1.
Analysons donc un cas plus précis ci-dessous et prenons la ligne 2 de ZipCity Penguins (colonne de gauche). Tout d'abord on peut voir que le LW Cédric Llinares a tiré 3 fois au but sans marquer pour finir avec un +/- de 0. Il n'a pas non plus concédé de minutes de pénalités. Si on regarde maintenant le RW Valery Monot, on s'aperçoit qu'il a tiré 5 fois (S) pour marquer 1 fois (G) et donc marquer 1 point (P). Son +/- est de +1 et il a concédé 2 minutes de pénalités. La question qu'on peut se poser c'est pourquoi lui est à +1 alors que son collègue Cédric est à 0 en +/-. Rappelez-vous, tout à l'heure nous avons vu que ZipCity Penguins avait marqué un but alors que l'équipe était en infériorité numérique (fig. 4) à 55:11 dans la troisième période. On voit donc de suite qu'au moment du but Cédric Llinares ne se trouvait pas sur la glace, ce qui explique son +/-.
Maintenant observons le RD de la ligne 1 de Blacksmith's Squadron Henri Favennec. Celui-ci a tiré 2 fois, marqué 2 fois pour inscrire 2 points. Cependant son +/- est de -2. On pourrait penser qu'il s'agit là d'une erreur puisque si on regarde de nouveau le détail des buts (fig. 4) à 22:10 et 23:01, il marque une fois alors que l'équipe est en infériorité numérique et une fois à égalité. Son collègue (Frederick Couve), qui se trouve sur la même ligne que lui, marque aussi à égalité numérique. Logiquement donc cette ligne devrait avoir un +/- de +2 puisque seul compte dans ce cas présent les buts inscrits à égalité numérique. Et bien si cette ligne se retrouve avec un +/- de -2 c'est qu'elle a encaissé 4 buts alors qu'elle était soit en supériorité soit à égalité numérique.
Ceci se confirme en analysant la deuxième ligne de Blacksmith's Squadron. Seul le LD Renars Rancans inscrit un but en PP (supériorité) pour cette ligne qui ne compte donc pas en +/-. Cette ligne se retrouve donc avec un +/- de -2 pour avoir encaissé 2 buts. En comptant les 4 buts pris par la première ligne et les 2 pris par la deuxième, on retrouve bien les 6 buts inscrits par ZipCity Penguins à égalité ou infériorité numérique. Le manager de Blacksmith's Squadron a du souci à se faire au niveau de sa première ligne qui certes marque mais encaisse beaucoup trop de buts pour être réellement efficace.
Fig. 7
Logiquement donc à la vue de l'analyse rapide qu'on peut faire du match, on va retrouver les meilleurs joueurs ci-dessous dans les étoiles du match (fig. 8). Lors de la toute première analyse, en ne regardant que la table de marque par période (fig. 2), le match avait été relativement équilibré et serré. Par contre en descendant dans le résumé, on se rend compte du contraire. ZipCity Penguins a été plus efficace et ses joueurs sont donc récompensés. Le meilleur joueur étant Jean-Sébastien Nicole avec 1 but, 2 passes décisives et un +/- de +4. Son action dans le match a donc été primordiale pour la victoire et il a su peser sur le cours de la partie.
Fig. 8
Enfin pour finir, nous trouvons une évaluation par ligne des forces en présence (fig. 9). Plus il y a de palets, plus la force basée sur les attributs de joueurs de la ligne est élevée. Chaque joueur de la ligne compte pour les forces en défense, attaque et tir. De sorte qu'un attaquant avec beaucoup de défense augmentera la force en défense de sa ligne et qu'un défenseur avec beaucoup de tir augmentera de la même façon la force en tir. Cette évaluation est donc à analyser très prudemment. Elle n'est que le reflet des forces en présence.
Fig. 9
Pour conclure, il faut bien comprendre qu'il ne s'agit que d'un seul match. Prendre des décisions de management sur un analyse faussée peut vous conduire à la catastrophe, mais prendre des décisions dans la précipitation sur une analyse juste peut tout aussi bien vous y emmener. Il est important de comprendre que l'analyse doit se faire sur la durée. Dans le cas présent, les gardiens ont été mauvais des 2 cotés, fallait-il en mettre d'autres à la place sur les matchs suivants ? Les tactiques utilisées était-elles les bonnes ? Les joueurs étaient-ils tous bien à leur place ? Leur programme d'entraînement est-il le bon ? Il est impossible de tirer des conclusions sur ce résumé seul. L'analyse des statistiques, de vos adversaires, de la retransmission en direct des matchs, de vos joueurs, vous aidera à mieux comprendre vos erreurs. Trouvez votre style de jeu selon les caractéristiques de vos joueurs et surtout soyez patient !
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